• Comme toujours, l'histoire que vous allez lire est vraie, seuls les noms ont été changés pour préserver la réputation des innocents.

    Pour ne pas jeter le discrédit sur un ordre religieux qui a souffert et souffre toujours de la situation, nous l'appelerons ordre de St Ores, un saint qui n'existe pas.

    Épisode précédent : Sr Fausta, soeur orésienne depuis quinze ans a semé le trouble dans plusieurs couvents de Flandres. On lui conseille de rejoindre une communauté de son ordre en Terre Sainte.

     

     

    L'institut séculier dans lequel séjourne Sr Fausta depuis quelques temps, a pour particularité d'organiser des retraites spirituelles, notamment en Terre Sainte. Et l'on conseille à la nonne de profiter de cette occasion qui ne se représentera pas avant longtemps. C’est ainsi qu’elle visite avec un groupe de retraitants-pèlerins les lieux où vécut Jésus et qu’elle fait la connaissance d’un missionnaire que nous appellerons le Père Innocent. Il fait partie d’une compagnie de prêtres consacrée aux missions et effectue cette retraite à son retour d’Afrique.

     

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    Au terme de ce petit périple consacré à la méditation, Sr Fausta se cloître à nouveau dans un couvent de son ordre. Les sœurs vivent très pauvrement et doivent économiser le moindre sou, une chose qui n’est pas trop au goût de Sr Fausta. Elle soulève le tollé à plusieurs reprises dans cette communauté qu’elle juge d’arrière-garde, en proposant des solutions dispendieuses. Avant même la fin de l’année d’essai, le couvent décide de la renvoyer d’où elle vient, en déclarant que cette femme n’a pas de vocation pour la vie qu’elles mènent.

     

    La province des Flandres  (c'est-à-dire les communautés de cet ordre établies dans cette région) se trouve à nouveau avec ce problème sur les bras, six mois après avoir cru en être débarrassée. Le père provincial, qui fait aussi office d’assistant spirituel des sœurs de Belgique méridionale, trouve une solution. Il vient chercher Sr Fausta à l’aéroport et la conduit dans une communauté perdue au fin fond de l’Ardenne belge. La nonne à problèmes quitte donc son aire géographique et linguistique, où sa réputation est irrémédiablement perdue, pour en intégrer une autre, où elle est une parfaite inconnue. Les sœurs francophones font confiance à leur assistant et ne cherche pas à en savoir davantage sur cette nonne. Elle s’est portée volontaire pour la Terre Sainte mais ne s’est pas adaptée à la communauté, ce sont des choses qui arrivent, n’est-ce pas ?

     

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    Et puis le monastère qui va la recevoir est dans un bien triste état. Sr Fausta vient « pour aider ». On oublie que cette formule est appliquée un peu trop vite aux fauteuses de trouble. Des sœurs qui viennent pour les aider, le couvent St Hilaire en a vu défiler et pas toujours des meilleurs. Le père Bavo, l’assistant, ne s’embarrasse pas de fiorittures pour lui peindre la triste réalité : « Tu es infirmière, prends soin de tes sœurs, soigne-les, et quand elles seront décédées, on fermera le monastère. »

     

    Quand on y réfléchit, les sœurs ne sont pas si âgées mais elles ont beaucoup souffert. Un peu après la fin du concile Vatican II, un groupe de quatre nonnes a quitté le couvent pour fonder un monastère sans clôture. Malheureusement, elles ont mis la charrue avant les bœufs, elles n’ont pas attendu d’avoir la permission pour quitter leur clôture. Le responsable ecclésiastique, Mgr Lebouc riposte avec une grande sévérité : il fait renvoyer les quatre fugitives. Elles sont sécularisées et il est défendu aux nonnes du couvent qu’elles ont quitté de communiquer avec elles.

     

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    La communauté s’est trouvée quasiment décapitée, car parmi les quatre novatrices se trouvaient la supérieure et sa suppléante, ainsi que la plus jeune de la communauté. Pour soutenir ce couvent en difficulté, on a envoyé une nonne pour faire office de supérieure. Elle s’y est prise très maladroitement, avec raideur et excès d’autorité. Une fois son mandat de trois ans rempli, elle a rejoint sa communauté d’origine. Une autre supérieure a été dépêchée d’un autre monastère. Elle y a déjà rempli cet office. Elle se montre bonne, prévenante et bienveillante. Mais voilà, l’âge est là, et la brave mère commence à souffrir du poids des ans.

     

    Sr Fausta débarque donc dans une communauté en pleine déliquescence. Les sœurs vivotent, se débrouillent comme elles peuvent. Quelques-unes sont en mauvaise santé, physique et parfois mentale. Autrefois le monastère a fondé le premier monastère de l’ordre en Afrique noire. Il y a envoyé ses meilleurs éléments. Certaines sœurs n’ont pas supporté le climat, le déracinement, et sont revenues au pays avec des séquelles. L’une ou l’autre de celles qui se sont proposées pour aider ce couvent en difficulté est dans une situation similaire à Sr Fausta. Elles sont là parce qu’on ne veut plus d’elles ailleurs. Mais contrairement à celles-ci, la religieuse flamande a un atout de poids : son charme, sa force d’attraction. Elle a tiré la leçon de son séjour en Terre Sainte. Etre gentille avec tout le monde pendant plusieurs mois n’est pas un problème pour elle. Tant que ça ne se prolonge pas au-delà de quelques années.

     

    Crédit photos: Primatskapelle, libre de droits; Culturepub, captures d'écran.

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  • Certains visitent des blogs comme celui-ci pour en savoir plus long sur des pratiques d'un autre âge : les instruments de pénitence. J'en ai parlé ici. Pour ce qui est de ces usages, je rejoins ce que les religieux censés ont constaté eux-mêmes : pratiques artificielles, recherche de soi, orgueil larvé .  Déjà par les siècles passés, un écrivain faisait remarquer que ces pratiques qu'on utilisait notamment pour rester chaste pouvait provoquer l'effet tout à fait inverse.

     

    De temps en temps, je tombe sur un mot mal employé. Depuis que le film "The Da Vinci Code" a monté en épingle les pratiques de pénitence d'un institut passéiste d'origine espagnole dont je ne ferai pas la publicité, beaucoup de personnes s'intéressent à ce qu'on appelle les instruments de pénitence et utilisent un mot pour un autre.

     

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    La discipline est un martinet de cordelettes tressées ou nouées qui sert à l'auto-flagellation durant un certain nombre de prières fixé par l'usage. Les disciplines étaient autrefois prescrites par certaines règles (ou plutôt "constitutions") religieuses. Par exemple, on se donnait la discipline pendant le psaume 50(51) tous les vendredis. Mais certains religieux obtenaient la permission de se la donner plus souvent, ou d'utiliser des disciplines faites, non de cordelettes, mais de chaînes. Certaines étaient hérissées de pointes acérées destinées à faire saigner.

     

     

    Le cilice est une ceinture ou un sous-vêtement d'une étoffe rugueuse, faite à l'origine en laine de chèvres de Cilicie. Le cilice désigne donc un objet fait en fibres textiles. Voici ce que dit le dictionnaire de l'académie française de 1932.

    CILICE. n. m. Espèce de plastron ou de large ceinture, qui est faite d'un tissu de poil de chèvre, de crin de cheval, ou de quelque autre poil rude et piquant, et que l'on porte sur la chair par mortification. Porter le cilice. Prendre le cilice. Se revêtir d'un cilice.

    cilice Thérèse Alain Cavalier.jpg

    Quand le cilice a la forme d'une petite chemise, on l'appelle aussi une haire.

    Toujours dans le même dictionnaire:

    HAIRE. (H est aspirée.) n. f. Espèce de petite chemise faite de crin ou de poil de chèvre, qu'on appliquait sur la peau par esprit de mortification et de pénitence. Porter la haire. La haire et le cilice.

    Cilice de louis LecomteB Gnu.jpg

    discipline,chaîne,cilice,haire,instruments de pénitence,mortification

    J'espère qu'une chose est maintenant bien claire: UN CILICE EST EN TISSU. Un tissu rude, piquant, rugueux, mais un TISSU.

     

     

    Si vous tapez le mot cilice dans le célèbre moteur de recherche que tout le monde connaît, il y a beaucoup de chances que vous ne voyez pas un cilice mais une chaîne ou une chaînette . C'est vrai qu'on rencontre parfois dans une certaine littérature pieuse l'expression  cilice de chaîne. La chaîne est tout simplement une bande, plus ou moins large, piquante, non en tissu, mais en métal. Elle est faite de petits maillons en fil de fer dont les extrémités sont savamment recourbées pour former des picots. Ce n'est pas une forme moderne du cilice comme j'ai pu le lire sur une encyclopédie en ligne, mal renseignée. Les chaînes et les cilices coexistent depuis des siècles. Ce sont deux sortes d'objets de pénitence distinctes.

     

     

    Cet instrument de pénitence s'appelle une chaîne chaîne de pénitence.jpg

    et pas autrement Langue tirée!

     

    En effet, toujours dans le même genre de littérature, surtout hagiographique on distingue les chaînes du cilice. Ainsi on peut lire " Bien qu’accablée de plusieurs maladies, elle s’impose de rudes pénitences, portant continuellement un cilice et une chaîne de fer." ou " elle tourmentait souvent ses membres par des cilices, des chaînes, des poignées d’orties et par d’autres pénitences très rigoureuses" et encore ailleurs  "Premièrement, elle fit enlever tous les meubles, et fit mettre à la place des cilices, des chaînes, des disciplines, des croix, des chapelets, mais surtout un CERCUEIL."

     

    Le cilice (instrument d'étoffe rugueuse) se porte autour de la taille, ou enveloppe sur le buste. Les chaînes peuvent faire office de ceinture, de bracelet ou se fixer sur la cuisse, etc. Avec la même technique, certaines industries de nonnes conservatrices fabriquent d'autres instruments de pénitence. Par exemble les maillons de fil de fer forment non plus une chaîne mais une petite croix que les adeptes des mortifications corporelles portent sur l'épaule.

     

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    L'emploi de tels instruments est tombé un peu partout en désuétude. Il ne subsiste plus que dans certains cercles conservateurs et doloristes. Le milieu culturel joue aussi. Dans les milieux de tradition latine, on trouve plus facilement cette tendance doloriste, ce goût pour le sanguinolent.

     

    On peut trouver sur la toile un site qui vend ce genre d'instruments d'automutilation. Les commentaires du forum adjoint à cette étrange boutique en ligne en disent long sur la mentalité des adeptes de ces pratiques. Le webmestre promeut l'usage pour la femme de prier la tête couverte alors que l'Eglise catholique romaine a supprimé ce précepte depuis près de cinquante ans. Une des "flagelleantes" dit qu'elle sent la présence de Dieu durant ses séances.  L'étude des mystiques lui aurait appris que renoncer à ce genre de sentiments, de sensations d'être proche de Dieu, est nécessaire au progrès spirituel et constitue une plus grande ascèse que les mortifications physiques qu'elle s'impose.

     

     

    Credit photos: discipline, Bourricon, Creative Commons ; cilice de St Louis, LecomteB, Creative Commons , Thérèse, Alain Cavalier, capture d'écran.

    Dessins d'après photos sur le web sans mentions de copyright.


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  • Comme toujours, l'histoire que vous allez lire est vraie, seuls les noms ont été changés pour préserver la réputation des innocents.

     

    Pour ne pas jeter le discrédit sur un ordre religieux qui a souffert et souffre toujours de la situation, nous l’appellerons ordre de St Ores, un saint qui n'existe pas. 

     

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    Cette chronique tourne autour d'un personnage qui a déja fait parler beaucoup de lui, dans certains cercles, sous son vrai nom. Jeanne De Dwaas est née un peu avant la seconde guerre mondiale dans une famille nombreuse de la petite bourgeoisie flamande. Comme c'est souvent le cas à cette époque, les parents sont bilingues, les enfants sont élevés dans la langue locale et la piété est de rigueur dans la famille. Puisque Jeanne n'est pas tentée d'apprendre le français, ses parents l'envoient poursuivre ses études en Wallonie. C'est ainsi qu'elle entame et achève une formation d'infirmière brevetée dans un institut attenant à un hôpital psychiatrique.

     

    En passant à l'âge adulte, Jeanne se sent attirée par la vie religieuse. Elle a l'habitude d'aller se confesser dans une église des pères orésiens en attendant le bus qui la ramènera chez elle. Son confesseur repère cette jeune fille pieuse et s'informe de ses intentions d'avenir. C'est lui qui la met en relation avec un couvent féminin de son ordre. Les moniales orésiennes sont des contemplatives réputées pour l'austérité de leur vie.

     

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    Après avoir décroché son diplôme et travaillé quelques temps, Jeanne entre au monastère de Vieuxchamp. L'apprentissage de la vie religieuse, au début de ces années soixante, ne va pas sans mal. Jeanne ne comprend pas pourquoi on lui confie des tâches insignifiantes ni pourquoi les nonnes lui expliquent comment poser des gestes aussi simples que tendre une corde à linge. Elle passe par des moments dépressifs au point que certaines soeurs se demandent si elle est pleinement heureuse. Pourtant Jeanne persévère. Elle prend l'habit et devient soeur Fausta.

     

    La novice dégage un charme certain qui ne manque pas d'agir sur sa maîtresse des novices, mère Anémone. Il faut dire que soeur Fausta a une sorte d'aura qui engendre rapidement la sympathie, elle possède une réelle faculté d'attraction. Et elle sait s'en servir pour arriver à ses fins. L'impression qu'elle donne est telle, qu'une fois ses voeux définitifs prononcés, elle devient rapidement maîtresse des novices. Entre temps, mère Anémone est devenue elle même supérieure.

     

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    Très rapidement, les nonnes de Vieuxchamp vont déchanter. Soeur Fausta montre un autre visage. Elle voudrait changer un tas de choses, elle devient très critique et même agressive. Soeur Merici vient de passer de la congrégation apostolique où elle est entrée à cette communauté contemplative. Elle ne débarque pas là sans expérience de la vie religieuse. Elle est choquée de voir sa maîtresse des novices déblatérer la supérieure au lieu de donner de vraies instructions aux novices. Lorsqu'elle passe dans le couloir où se trouve le bureau de mère Anémone, elle entend, à travers de la porte, les cris de colères que poussent soeur Fausta et surprend parfois la supérieure en pleurs au sortir de ces scènes.

     

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    Une occasion de se défaire de cette trouble-fête se présente. Dans un autre monastère de l'ordre, il y a une soeur atteinte d'une maladie incurable qui nécessite beaucoup de soins. Soeur Fausta est infirmière, on l'y envoie en renfort. Elle débarque donc à Clarmont et se dévoue au chevet de la malade. Très vite, son charme opère sur la communauté. Les soeurs ont bien entendu parler de ses démêlés dans son monastère d'origine, mais elles attribuent cela au conservatisme de Vieuxchamp. En effet, si le couvent de Clarmont est allée de l'avant en apportant les changements de modernisation sur la vague du concile Vatican II, les soeurs de Vieuxchamp ne sont pas pressées de sortir de leurs petites habitudes. Et c'est sans doute comme cela que le père provincial des orésiens, chargé de représenter l'évêché auprès des soeurs de leur ordre, a présenté les choses. Soeur Fausta ne tarde pas à être intégrée pour de bon à la communauté qu'elle est venue épauler.

     

    Cette-fois aussi, le charme finit par s'évaporer. Soeur Fausta est bientôt chargée des novices du couvent. N'a-t-elle pas déjà exercé cette charge ? Les novices quittent le monastère les unes après les autres. Soeur Fausta critique les décisions de sa supérieure, la manière dont le couvent est géré, les prises de décisions de la communauté. Elle finit par rendre la vie invivable. Et au bout de trois ans, les soeurs de Clarmont veulent la renvoyer à Vieuxchamp. Le hic, c'est que Vieuxchamp ne veut plus non plus de soeur Fausta. Elle est devenue conventuelle, membre définitif,  de Clarmont, que Clarmont se débrouille. Soeur Fausta séjourne quelques jours dans son monastère d'origine puis est envoyée à l'hôtellerie d'un institut séculier.

     

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    Soeur Fausta est orésienne depuis à peine quinze ans et elle s'est déjà fait une réputation qui n'est pas à son avantage auprès de tous les monastères de son ordre, en Flandre. Personne n'en veut plus nulle part. Un autre père orésien trouve une solution : l'envoyer en renfort dans un monastère en terre sainte. En effet, ces monastères ne recrutent pas sur place, il y a trop peu de catholiques dans le pays. Les vocations leur viennent d'un peu partout dans le monde, d'Italie, des Etats-Unis ou même d'Asie. Soeur Fausta trouvera peut-être sa place dans un monastère internationnal.

     

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    Quelques versets du psaume 92 en néerlandais

     



     

     

    A toute fins utiles, les moines de Tamié ont mis leurs offices en ligne: lecteur.

     


     

     

     

     

     

     


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  • Dernièrement, je visitais un musée basé dans un ancien couvent. A un certain moment la jeune fille qui servait de guide expliqua au groupe que lors de la révolution française, les sans-culotte avaient obligé les sœurs à quitter leur soutane. J'ai dû me retourner vers le mur pour étouffer un pouffement. Avec les simplifications vestimentaires des dernières décennies, le commun des mortels a un peu de mal à nommer les choses par leur nom.

    La soutane est une toge longue qui s'est imposée au cours des siècles comme vêtement distinctif des clercs. Elle a une forme courte, destinée au voyage : la soutanelle. La soutane est tombée en désuétude au cours des années soixante. La soutane est un vêtement à l'usage des prêtres séculiers, des évêques et des cardinaux. Autrefois, les prêtres catholiques portaient un drôle de petit bonnet carré, surmonté d'un pompon : la barrette.

    Après le concile Vatican II, la soutane est rapidement remplacée par le clergyman. Clergyman est un mot anglais qui désigne un clerc et, par extension, sa tenue vestimentaire. Il s'agit tout simplement d'un costume noir ou sombre avec un col blanc.  Mais chez les prêtres catholiques, le col droit blanc est remplacé le col romain qui rappelle celui de la soutane: un col noir avec un petit rectangle blanc sur le devant.

    Pour célébrer la messe, le prêtre catholique revêt généralement une tunique blanche, l'aube, et une sorte d'écharpe de couleur, l'étole. Par dessus il revêt la chasuble. En dehors de la messe, pour dispenser certains sacrements, il y a des prêtres qui revêtent une soutane et une petite tunique blanche, courte, ornée parfois de dentelle ou de broderie : le surplis.

     

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    (montage personnel, la copie n'est autorisée que si l'origine de l'image est mentionnée)

     

    Passons maintenant aux vêtements des religieux. S'ils portent un habit long, celui-ci s'appelle simplement "habit" ou "robe" ou parfois "tunique", tout simplement.  Certains religieux portent par dessus l'habit une pièce vestimentaire constituée d'un long pan arrière et d'un long pan avant, le scapulaire. 

    Autrefois la plupart des religieuses portaient une guimpe, une coiffe qui leur couvrait la tête, les tempes et la poitrine. Chez les carmélites, la guimpe s'appelle "toque".

    Quant à la cornette, elle désignait une coiffe portée par les femmes du peuple dont les coins rabattus vers l'arrière formaient des petites cornes. Chez les filles de la charité qui l'avaient adopté, cette coiffe s'est transformée au cours du temps pour prendre la forme biscornue qu'on lui connaît et qui a été immortalisée par certains films.

    La coule est une tunique très large aux manches longues et amples que portent certains moines et moniales pour dire l'office canonial.

    Certaines congrégations enseignantes de frères ont adopté l'habit des professeurs de leur temps : un long habit noir avec un rabat blanc.

    Ce qui différencie la croix du crucifix, c'est que ce dernier comporte une représentation du Christ.

    La bure désigne une étoffe de laine grossière dont étaient faits les habits de certains religieux. Le terme a fini par désigner l'habit lui-même. Mais l'utiliser de nos jours pour désigner un habit taillé dans une étoffe qui n'est pas de laine prête à sourire.


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