• Au risque de s'y retrouver — la garde-robe ecclésiastique et religieuse

    Dernièrement, je visitais un musée basé dans un ancien couvent. A un certain moment la jeune fille qui servait de guide expliqua au groupe que lors de la révolution française, les sans-culotte avaient obligé les sœurs à quitter leur soutane. J'ai dû me retourner vers le mur pour étouffer un pouffement. Avec les simplifications vestimentaires des dernières décennies, le commun des mortels a un peu de mal à nommer les choses par leur nom.

    La soutane est une toge longue qui s'est imposée au cours des siècles comme vêtement distinctif des clercs. Elle a une forme courte, destinée au voyage : la soutanelle. La soutane est tombée en désuétude au cours des années soixante. La soutane est un vêtement à l'usage des prêtres séculiers, des évêques et des cardinaux. Autrefois, les prêtres catholiques portaient un drôle de petit bonnet carré, surmonté d'un pompon : la barrette.

    Après le concile Vatican II, la soutane est rapidement remplacée par le clergyman. Clergyman est un mot anglais qui désigne un clerc et, par extension, sa tenue vestimentaire. Il s'agit tout simplement d'un costume noir ou sombre avec un col blanc.  Mais chez les prêtres catholiques, le col droit blanc est remplacé le col romain qui rappelle celui de la soutane: un col noir avec un petit rectangle blanc sur le devant.

    Pour célébrer la messe, le prêtre catholique revêt généralement une tunique blanche, l'aube, et une sorte d'écharpe de couleur, l'étole. Par dessus il revêt la chasuble. En dehors de la messe, pour dispenser certains sacrements, il y a des prêtres qui revêtent une soutane et une petite tunique blanche, courte, ornée parfois de dentelle ou de broderie : le surplis.

     

    garde-robe ecclésiastique.jpg

    (montage personnel, la copie n'est autorisée que si l'origine de l'image est mentionnée)

     

    Passons maintenant aux vêtements des religieux. S'ils portent un habit long, celui-ci s'appelle simplement "habit" ou "robe" ou parfois "tunique", tout simplement.  Certains religieux portent par dessus l'habit une pièce vestimentaire constituée d'un long pan arrière et d'un long pan avant, le scapulaire. 

    Autrefois la plupart des religieuses portaient une guimpe, une coiffe qui leur couvrait la tête, les tempes et la poitrine. Chez les carmélites, la guimpe s'appelle "toque".

    Quant à la cornette, elle désignait une coiffe portée par les femmes du peuple dont les coins rabattus vers l'arrière formaient des petites cornes. Chez les filles de la charité qui l'avaient adopté, cette coiffe s'est transformée au cours du temps pour prendre la forme biscornue qu'on lui connaît et qui a été immortalisée par certains films.

    La coule est une tunique très large aux manches longues et amples que portent certains moines et moniales pour dire l'office canonial.

    Certaines congrégations enseignantes de frères ont adopté l'habit des professeurs de leur temps : un long habit noir avec un rabat blanc.

    Ce qui différencie la croix du crucifix, c'est que ce dernier comporte une représentation du Christ.

    La bure désigne une étoffe de laine grossière dont étaient faits les habits de certains religieux. Le terme a fini par désigner l'habit lui-même. Mais l'utiliser de nos jours pour désigner un habit taillé dans une étoffe qui n'est pas de laine prête à sourire.


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